{"id":7044,"date":"2022-12-22T14:55:30","date_gmt":"2022-12-22T14:55:30","guid":{"rendered":"https:\/\/stiftungschweiz.ch\/cooperation-au-developpement\/"},"modified":"2023-05-23T14:57:29","modified_gmt":"2023-05-23T14:57:29","slug":"cooperation-au-developpement","status":"publish","type":"page","link":"https:\/\/stiftungschweiz.ch\/fr\/cooperation-au-developpement\/","title":{"rendered":"Coop\u00e9ration au d\u00e9veloppement"},"content":{"rendered":"\n
Une interview avec Franca Palmy et Anita Baumgartner, co-responsables, partenariats et philanthropie chez Helvetas<\/p>\n\n\n\n
La coop\u00e9ration au d\u00e9veloppement et l’aide humanitaire sont des domaines importants de la philanthropie. L’accent est mis sur une \u00ab\u00a0aide \u00e0 l’auto-assistance\u00a0\u00bb durable. Franca Palmy et Anita Baumgartner r\u00e9pondent ensemble \u00e0 des questions sur le domaine de la coop\u00e9ration au d\u00e9veloppement.<\/p>\n\n\n\n
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Les acteurs les plus importants sont les habitants des pays en d\u00e9veloppement eux-m\u00eames. Il s’agit de les aider \u00e0 suivre leur propre voie de d\u00e9veloppement, \u00e0 identifier leurs priorit\u00e9s et leurs besoins et \u00e0 revendiquer leurs droits aupr\u00e8s de leur gouvernement, par exemple en leur fournissant des conseils sur la mani\u00e8re d’am\u00e9liorer leur situation. Le droit \u00e0 l’eau ou \u00e0 l’\u00e9ducation. Les organisations locales de la soci\u00e9t\u00e9 civile dans les pays concern\u00e9s jouent un r\u00f4le important dans le d\u00e9veloppement. Ils accomplissent des t\u00e2ches importantes pour la population et la repr\u00e9sentent \u00e9galement aupr\u00e8s des autorit\u00e9s. Mais souvent, ils ont eux-m\u00eames besoin d’un renforcement organisationnel et professionnel pour pouvoir bien assumer ce r\u00f4le. <\/p>\n\n\n\n
N’oublions pas les gouvernements locaux, qui sont fondamentalement responsables de la fourniture des services publics tels que l’\u00e9ducation, la sant\u00e9 ou les infrastructures. Et le secteur priv\u00e9 est \u00e9galement important pour le d\u00e9veloppement \u00e9conomique, l’emploi, les revenus et l’approvisionnement. Les \u0153uvres d’entraide internationales, les fondations priv\u00e9es et les agences de d\u00e9veloppement gouvernementales peuvent apporter leur aide en fournissant de l’argent et des conseils techniques. Dans ce contexte, les \u0153uvres de bienfaisance priv\u00e9es ont l’avantage de la flexibilit\u00e9 et d’une grande proximit\u00e9 avec les gens. Les institutions publiques, en revanche, disposent d’un budget plus important et peuvent mener \u00e0 bien des projets plus importants, plus longs et plus complexes, comme une r\u00e9forme de l’enseignement.<\/p>\n\n\n\n
Les approches sont diff\u00e9rentes, m\u00eame si des rapprochements ont lieu de part et d’autre. Dans l’aide humanitaire classique, pour simplifier, on apporte plut\u00f4t un soutien de l’ext\u00e9rieur en cas de probl\u00e8mes aigus tels que des catastrophes ou des situations de conflit. Par exemple, construire un approvisionnement en eau lorsqu’il n’y a pas d’eau pour les personnes d\u00e9plac\u00e9es. Dans le cadre de la coop\u00e9ration au d\u00e9veloppement, on regarde l’ensemble du syst\u00e8me et on aide les communes \u00e0 assumer leurs responsabilit\u00e9s : lancer un appel d’offres, lever des fonds, faire appel \u00e0 une entreprise, surveiller la construction et mettre en place un syst\u00e8me d’entretien.<\/p>\n\n\n\n
La compl\u00e9mentarit\u00e9 de l’aide priv\u00e9e avec la coop\u00e9ration publique et le soutien direct aux initiatives locales sont tr\u00e8s appr\u00e9ci\u00e9s. La diversit\u00e9 des approches et des id\u00e9es peut \u00e9galement \u00eatre fructueuse. Cependant, faire en sorte que les fondations donatrices et les promoteurs de projets se rencontrent pour les bons projets reste un d\u00e9fi. Cela peut devenir probl\u00e9matique lorsque les bailleurs de fonds veulent appliquer leurs propres id\u00e9es sans tenir compte des conditions ou des priorit\u00e9s locales, ou lorsque leur aide renforce la d\u00e9pendance parce qu’elle \u00ab\u00a0distribue de l’aide\u00a0\u00bb, mais n’encourage pas l’entraide. La situation devient toujours difficile pour les promoteurs de projets lorsque les bailleurs de fonds ne sont pas pr\u00eats \u00e0 payer les co\u00fbts li\u00e9s \u00e0 la gestion des connaissances, \u00e0 la s\u00e9curit\u00e9, \u00e0 la conformit\u00e9, \u00e0 la recherche et au d\u00e9veloppement ou au marketing. En effet, aucune organisation ne peut aujourd’hui fournir un travail de qualit\u00e9 sans ces domaines, tout en restant saine et innovante.<\/p>\n\n\n\n
L’interaction entre tous les acteurs doit mieux fonctionner en faveur des plus pauvres. C’est un d\u00e9fi, car les structures \u00e9tatiques sont souvent faibles, l’\u00e9ducation et le savoir-faire ou encore les acteurs \u00e9conomiques font d\u00e9faut. Il y a des attentes \u00e9normes vis-\u00e0-vis de la coop\u00e9ration au d\u00e9veloppement. Certains pensent que la coop\u00e9ration au d\u00e9veloppement r\u00e9sout tous les probl\u00e8mes, y compris ceux qui ont d’autres causes, par exemple des relations commerciales injustes. De plus, malgr\u00e9 l’opinion publique contraire, les moyens restent globalement modestes. Environ 500 francs ont \u00e9t\u00e9 d\u00e9pens\u00e9s par habitant depuis 1960. Il est \u00e9vident que l’on ne peut pas sortir tout le monde de la pauvret\u00e9. Il en faudrait toujours beaucoup plus. <\/p>\n\n\n\n
L’\u00e9conomiste am\u00e9ricain Jeffrey Sachs a dit un jour dans une interview : \u00ab\u00a0Vous donnez un peu d’aide, mais pas assez pour vraiment r\u00e9soudre le probl\u00e8me. Si vous recevez un m\u00e9dicament en quantit\u00e9 insuffisante et qu’il ne fonctionne pas, vous en concluez probablement que c’est un mauvais m\u00e9dicament. Mais en r\u00e9alit\u00e9, vous devriez conclure qu’il n’a pas \u00e9t\u00e9 administr\u00e9 en quantit\u00e9 suffisante\u00a0\u00bb. Et puis, il y a toujours incontestablement des projets qui vont \u00e0 l’encontre des v\u00e9ritables objectifs de la coop\u00e9ration au d\u00e9veloppement. Par exemple en servant davantage les int\u00e9r\u00eats du Nord ou en augmentant les d\u00e9pendances et les injustices.<\/p>\n\n\n\n
Franca Palmy : En dehors de \u00ab\u00a0mon\u00a0\u00bb organisation, je soutiens deux autres organisations qui sont actives dans d’autres domaines importants pour moi. Nous sommes incroyablement privil\u00e9gi\u00e9s ici en Suisse, \u00e0 bien des \u00e9gards. Nous savons que de tr\u00e8s nombreuses personnes ailleurs manquent de choses fondamentales qui vont de soi pour nous. Savoir cela et ne rien faire pour rendre la situation de d\u00e9part plus \u00e9quitable pour tous, ce n’est pas possible pour moi. Anita Baumgartner : Je fais \u00e9galement des dons \u00e0 Helvetas et \u00e0 trois autres organisations qui s’occupent de la protection de l’environnement et des droits humains, ainsi qu’\u00e0 un hospice de fin de vie zurichois, qui a accompagn\u00e9 une de mes amies dans la mort avec beaucoup d’amour.<\/p>\n\n\n\n
Franca Palmy : Oui, toujours. Actuellement, je m’engage \u00e0 titre priv\u00e9 pour l’initiative sur la responsabilit\u00e9 des entreprises. Anita Baumgartner : En plus du temps pass\u00e9 en famille avec deux enfants et de mon engagement professionnel, il me reste actuellement trop peu de temps pour faire du b\u00e9n\u00e9volat. D\u00e8s qu’il y aura un peu plus d’air, j’aimerais m’engager dans un conseil de fondation.<\/p>\n\n\n\n
\u00c0 PROPOS DES AUTEURS<\/strong><\/p>\n\n\n\n Franca Palmy :<\/strong> Apr\u00e8s des \u00e9tudes d’histoire et de politologie \u00e0 l’universit\u00e9 de Zurich, Franca Palmy a travaill\u00e9 pendant huit ans dans le domaine des r\u00e9fugi\u00e9s et de la migration, d’abord aupr\u00e8s du canton de Zurich, puis comme analyste pays aupr\u00e8s de la Conf\u00e9d\u00e9ration. Elle s’est ensuite tourn\u00e9e vers le secteur priv\u00e9 et a travaill\u00e9 plusieurs ann\u00e9es comme conseill\u00e8re en communication avant de rejoindre Helvetas en 2012.<\/p>\n\n\n\n Anita Baumgartner<\/strong> \u00e9tait \u00e0 l’origine journaliste et r\u00e9dactrice avant de se tourner vers l’aide humanitaire en 2000 en tant que d\u00e9l\u00e9gu\u00e9e du CICR. Depuis 2003, elle met en relation des fondations et des philanthropes avec les bons projets, d’abord chez M\u00e9decins Sans Fronti\u00e8res (MSF) et depuis 2010 chez Helvetas.<\/p>\n\n\t<\/div>\n\n<\/div>\n<\/div><\/div>\n\n\t<\/div>\n\n<\/div>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"Coop\u00e9ration au d\u00e9veloppement","protected":false},"author":2,"featured_media":0,"parent":0,"menu_order":0,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","template":"","meta":{"_acf_changed":false,"footnotes":""},"class_list":["post-7044","page","type-page","status-publish","hentry"],"acf":[],"yoast_head":"\nFranca Palmy et Anita Baumgartner<\/h3>\n\n\t<\/div>\n\n\n\n